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A l’assaut du Mont-Alban par les élèves de nissart !

Nice

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A l’assaut du Mont-Alban par les élèves de nissart !

Si tout le monde connait Nice, comme capitale touristique internationale, bien moins nombreux sont ceux qui savent que notre ville a été jusqu’au XVIIIème siècle une cité militaire.

Le 17 septembre, les élèves de 1ère de la section nissart ont eu l’occasion de visiter le dernier vestige de l’ancienne ville fortifiée : le Fort du Mont-Alban. Lors de cette sortie, nous avons été accueillis par Nathalie, guide du Centre du Patrimoine, qui nous a fait découvrir ce fort « alla moderna » bien plus massif que les châteaux du Moyen Age car il devait résister à une arme  nouvelle : le boulet de canon.

Située au sommet du Mont-Boron, l’enceinte était idéalement placée pour surveiller la citadelle de Nice, réputée inexpugnable ainsi que la rade de Villefranche, alors seul port des Etats de Savoie.

La frontière entre la Maison de Savoie et la France sera située sur le fleuve Var durant près de 5 siècles, et Nice va parfois être l’objet de convoitises de la part des Rois de France qui rêvent de conquérir le Nord de l’Italie, pays qui n’était pas encore unifié et dont Nice représentait la première ville forte.

A l’intérieur du fort, nous avons pu visiter la salle d’armes ainsi que deux bastions, en particulier celui dit de la citerne qui pouvait permettre aux soldats de tenir en cas de siège mais, en temps de paix, la garnison devait descendre pour la corvée d’eau deux fois par jour à Villefranche et à dos d’âne !

C’est le duc de Savoie qui, en 1557, a confié la construction de l’édifice à l’ingénieur officiel de Charles-Quint, un certain Ponsello qui avait déjà construit des forts bastionnés dans le Nord de l’Italie. Plus d’un siècle plus tard c’est un autre ingénieur, le fameux Vauban, qui conseillera à Louis XIV de ne pas détruire l’édifice au contraire du château de Nice qui, lui, sera dynamité.

 

 

Une fois sur l’ancienne plateforme de tirs, devenue terrasse panoramique, nous avons pu profiter de l’extraordinaire panorama sur la rade de Villefranche et toute la ville de Nice.

A l’époque, le Mont-Boron n’était pas végétalisé et le fort, enduit de blanc (d’où son nom issu de « albus », blanc en latin), était donc visible par tous les habitants qui en étaient si fiers qu’ils inventèrent ce proverbe : « Quoura lu frances pilheran Mount-Alban, li lebre mangeran de can » (« Quand les Français prendront le Mont-Alban, les lièvres mangeront des chiens »). Les lièvres n’ont jamais mangé de chiens, mais les armées de Louis XIV ont fait mentir ce proverbe et réussi à prendre le fort… sans aucune difficulté… Pourtant, grâce à Vauban, ce fort, vieux de 4 siècles semble, aujourd’hui encore, veiller sur les Niçois.

Patrice Arnaudo, professeur de Nissart

 

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